SAINT SIMON, Claude Henri de Rouvroy Comte de (1760-1825)

Lot 172
29.06.2017 16:00UTC +01:00
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€ 1 200
AuctioneerLECLERE - Maison de ventes
Event locationFrance, Marseille
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ID 2280
Lot 172 | SAINT SIMON, Claude Henri de Rouvroy Comte de (1760-1825)
Estimate value
€ 1 200
Réunion de trois lettres circulaires imprimées en lithographie par Godefroy Engelmann (1788-1839).

Lettres sur les bourbons adressées au Roi et aux Industriels : Lettre 1er d’introduction au Roi ; Lettre deuxième faisant suite à la précédente S.l.n.d., ca. 1815. Réunion de deux lettres circulaires imprimées en lithographie sur papier vergé fin filigrané par Godefroy Engelmann N° 27 rue Louis Legrand, fac-similés de l’époque de lettres de 8 et 4 pages in-4° signées : « De votre Majesté le très fidèle sujet Henry S Simon » dans lesquelles Saint Simon s’adresse à Louis XVIII et plaide pour un rapprochement d’intérêts entre l’ancienne noblesse et les industriels pour faire face au menées subversives de la noblesse de Bonaparte.

« En analysant dans ma dernière brochure l’état politique actuel, je crois avoir démontré que les industriels sont aujourd’hui les seuls appuis solides de la royauté, et qu’en conséquence le plan politique invariable de votre dynastie doit avoir pour objet une ligne intime avec eux [...]si les obstacles à la coalition indispensable de la royauté et de l’industrie ne venaient point de ces deux pouvoirs eux mêmes ils ne pourraient provenir que de la résistance de l’ancienne féodalité ou de celle de la féodalité de Bonaparte qui ont effectivement l’une et l’autre le plus grand intérêt à empêcher une liaison dont l’effet immédiat serait d’ôter pour jamais aux deux classes de factieux toute chance de succès [...] Sire, l’obstacle principal à l’établissement d’une coalition entre la royauté et les industriels consiste, de la part de ceux-ci, dans une prévention contre votre dynastie que la féodalité de Bonaparte est parvenue a faire naitre et enraciner chez la plupart des industriels, mais à ne point s’y opposer et peut être à les approuver [....]C’est là ce qui a fait réussir au 20 mars, comme par enchantement, les projets des Bonapartistes ; c’est là ce qui leur aurait

procuré un second succès e puis longtemps, sans la criante d’une nouvelle invasion, crainte qui ne saurait être éternelle [...]Aujourd’hui, le caractère féodal doit s’effacer complétement, et la royauté doit devenir entièrement communale. En un mot le Roi au lieu d’être le chef des gentilshommes de

son royaume, doit devenir le chef des industriels [...]votre majesté n’a donc rien à redouter relativement à la restauration du dogme de la souveraineté du peuple de la part des industriels [...]d’ailleurs le seul mal réel qui pourrait résulter de la restauration de ce dogme, si elle était possible serait des tentatives pour faire participer au pouvoir la masse du peuple. Or, sous ce rapport, il ne saurait y avoir le moindre motif de crainte. Les chefs industriels sont de tous ceux qui redoutent le plus le désordre, comme étant ceux aux quels il cause le plus de dommage, et en second lieu, ils ont tous les moyens imaginables pour l’empêcher, comme étant les chefs naturels et permanents du peuple [...] La royauté n’a donc aucun motif réel pour ne pas adopter le plan de liaison avec les industriels qui est dicté par son intérêt le plus grand et par son besoin le plus urgent. En abandonnant sans retour la cause de l’ancienne noblesse, pour se mettre à la tête de celle des industriels, votre majesté peut être assurée que ceux-ci, malgré leurs préjugés rompront

très aisément avec la noblesse de Bonaparte et s’empresseront de répondre à l’appel du trône [...]

Lettre d’envoi à Messieurs les Industriels, S.l.n.d. ca.1815

- Lettre circulaire imprimée en lithographie par Godefroy Engelmann rue de Richelieu N°34, fac-similé de l’époque d’une lettre de deux pages in-4° signée : « Votre très humble serviteur Henry St Simon »

« Messieurs je vous ai présenté dans ma dernière brochure les mesures qui doivent être prises pour terminer la révolution en commençant l’établissement du régime industriel. Mes idées ont été généralement approuvées des industriels dont j’ai pu recueillir l’opinion. Mais leur nouveauté a trop

étonné les esprits pour qu’il me soit possible d’espérer que sans d’autres travaux de ma part, je déterminerai ce sentiment de conviction nécessaire pour former chez un nombre suffisant d’industriels une opinion politique active, propre à provoquer et à coordonner dans le grand corps de l’industrie les efforts indispensables pour amener le commencement d’organisation du régime le plus favorable à la culture, au commerce et à la fabrication [...]mais avant de vous faire part de ces travaux, j’ai cru devoir m’attacher par-dessus tout à remplir une condition préliminaire que je regarde comme tout a fait capitale. J’ai pensé que la première chose à faire pour les industriels est de tranquilliser la dynastie des Bourbons sur leurs dispositions à son égard [...] Il dépend entièrement de vous, Messieurs, de leur procurer et de leur garantir cette tranquillité, car vous êtes par le genre de vos occupations, par votre capacité, et par l’influence qui en dérivent, les

véritables chefs temporels de la nation [...] N’oubliez point que ce n’est qu’en vous liant avec la royauté que vous pouvez ouvrir promptement la belle carrière politique réservée par la marche de la civilisation aux industriels français du Dix-neuvième siècle […].
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13006 Marseille
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