MICHELANGELO BUONARROTI (CAPRESE 1475-1564 ROME)

Sold
€ 23 162 000
Auction date Classic
18.05.2022 14:30 UTC +01:00
Auctioneer
CHRISTIE'S
Event location
France, Paris
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ID 754286
Lot 1 | MICHELANGELO BUONARROTI (CAPRESE 1475-1564 ROME)
MICHELANGELO BUONARROTI (CAPRESE 1475-1564 ROME)A nude man (after Masaccio) and two figures behind himwith inscriptions ‘Pietro Faccini’ (twice, on the mount, probably by Genevosio); with inscriptions ‘Pietro Facini/Collection Borghèse’ and ’86’ (verso of the mount)pen and two shades of brown ink, brown wash, watermark (?)33 x 20 cm (13 x 7 7⁄8 in.) Provenance Modesto Ignazio Bonaventura Luigi Genevosio (1719-1795), Turin (L. 545, laid down on his mount, with inscription ‘Pietro Faccini’ and a number?); possibly sold in 1794 with his other drawings and some paintings toGiovanni Antonio Turinetti, marchese di Priero (1762-1801), Turin; possibly sold by his family in 1803.Borghese collection (according to an inscription on the back of the secondary support).Anonymous sale; Hotel Drouot, Paris, 24 April 1907, lot 34 (as ‘Michel-Ange (Ecole de). Figures nues et drapées. Plume. Cachet de collection. Haut., 33 cent.; larg. 20 cent.’); where probably acquired byAlfred Cortot (1877-1962), Paris and Lausanne (his mark, ‘CA’ in an octagon, stamped in black, not in Lugt, followed by a handwritten inscription ‘no 16’ in pen and black ink).Private collection, France. Literature Post lot text MICHELANGELO BUONARROTI, DIT MICHEL-ANGE (CAPRESE 1475-1564 ROME)Homme nu (d’après Masaccio), deux figures derrière luiAvec inscriptions ‘Pietro Faccini’ (deux fois sur le montage, certainement par Genevosio); avec inscriptions ‘Pietro Facini/Collection Borghèse’ et ‘86’ (verso du montage)Plume et encre brune de deux couleurs, lavis brun foncé, filigrane (?)33 x 20 cm (13 x 7 7⁄8 in.)Provenance: Modesto Ignazio Bonaventura Luigi Genevosio (1719-1795), Turin (L. 545, colle en plein sur son montage, inscription 'Pietro Faccini' et un numero?) ; peut-etre vendu en 1794 avec les autres dessins de sa collection et quelques tableaux aGiovanni Antonio Turinetti, marquis de Prie (1762-1801), Turin ; peut-etre vendu par ses descendants en 1803.Collection Borghese (selon une inscription au dos du deuxieme montage).Vente anonyme ; Hotel Drouot, Paris, 24 avril 1907, lot 34 (comme 'Michel-Ange (Ecole de). Figures nues et drapees. Plume. Cachet de collection. Haut., 33 cent. ; larg. 20 cent.') ; certainement achete parAlfred Cortot (1877-1962), Paris et Lausanne (sa marque, 'CA' dans un octogone, imprimee en noir, pas dans Lugt, suivie d’une inscription manuscrite 'no 16' a la plume et encre noire).Collection particuliere, France.Cette feuille inédite est une des découvertes les plus passionnantes dans le monde du dessin ancien des dernières décennies. Il s’agit d’un nouvel ajout au petit groupe de copies dessinées au cours des années 1490 par Michel-Ange d’après des oeuvres de maîtres florentins des générations précédentes. « Pendant plusieurs mois il fit des dessins au Carmine d’après les fresques de Masaccio » écrivait Giorgio Vasari dans sa vie de Michel-Ange publiée en 1568, faisant référence aux fresques exécutées par le peintre Masaccio (1401-1428) à l’église de Santa Maria del Carmine dans le quartier Oltrarno de Florence, en continuant : « Ces relevés étaient faits si judicieusement qu’ils faisaient l’admiration des praticiens, des gens de métier, et que la jalousie se développait de pair avec sa renommée. » L’affirmation de Vasari est confirmée par deux autres études – d’un format monumental similaire – d’après des fresques de Masaccio conservées dans cette église. Il s’agit d’une copie, conservée au Staatliche Graphische Sammlung de Munich (inv. 2191), d’après la composition, aujourd’hui perdue, représentant la consécration du monastère, et une autre feuille, double face, aujourd’hui à l’Albertina de Vienne (inv. 116) qui reprend des détails des fresques toujours visibles dans la chapelle Brancacci, exécutées entre 1425 et 1427 et surnommée par Bernard Berenson la « chapelle sixtine de la première Renaissance ». Les dessins de Michel-Ange peuvent être datées de la période pendant laquelle il bénéficiait de la protection de Laurent de Médicis, puis de celle de Pierre de Médicis, le fils de ce dernier. Tous les deux encouragèrent l’étude par le jeune artiste de la sculpture antique et de l’art de la première Renaissance. C’était peu avant l’exécution par Michel-Ange de certaines de ses oeuvres les plus célèbres, notamment la Pietà de Saint-Pierre de Rome (1498-1499) ou la sculpture monumentale en marbre de David conservée à la Galleria dell’Accademia de Florence (1501-1504). Un dessin plus précoce du maître, achevé sans doute au début des années 1490, conservé aujourd’hui au Louvre (inv. 706), est une copie d’après une fresque de l’église Santa Croce de Florence, peinte par un autre maître fondateur de la peinture italienne de la première Renaissance, Giotto (1266/1276- 1337). La technique à la plume utilisée par Michel-Ange pour l’ensemble de ces feuilles est influencée par la manière de son premier maître, Domenico Ghirlandaio (1449-1494), auprès duquel le jeune artiste se forma autour de 1490.Au centre de la nouvelle feuille, l’homme frissonnant se retrouve placé sur la droite du Baptême des néophytes (Actes des apôtres, 241), une des fresques de Masaccio illustrant la vie de saint Pierre à la chapelle Brancacci. Utilisant une plume et de l’encre brune claire, Michel-Ange a représenté le volume du corps nu de la figure à l’aide d’un système de hachures denses et croisées. Plus tard, il a repris cette copie en la retravaillant largement à la plume et au pinceau, utilisant une encre plus foncée. Il a ainsi modifié la position des jambes et des pieds, reprenant l’arrière de la tête, et a mis en valeur la musculature de l’homme, notamment au niveau du dos et des fesses. Le développement d’un style puissant et robuste pour représenter les figures deviendra par la suite caractéristique de la manière de Michel-Ange et des innombrables artistes dans son sillage à partir du XVIe siècle. Adoptant un style très différent, plus animé, notre artiste a ajouté les figures placées derrière l’homme nu, qui sont sans rapport avec la composition de Masaccio, et qui semblent avoir été exécutées plus tardivement. Elles rappellent notamment les personnages d’une feuille double face conservée au Teylers Museum de Haarlem (inv. A 022), datée généralement aux alentours de 1500.Le dessin présenté ici est certainement la première étude de nu connue aujourd’hui d’un artiste qui, plus qu’aucun autre de toutes les époques, consacra sa production artistique à la représentation de la puissance expressive de l’être humain, notamment du corps masculin. Michel Ange fut le premier à utiliser le nu pour transmettre le drame et la beauté à travers des figures musclées de proportions monumentales, tant dans la sculpture – par exemple le gigantesque David de Florence ou les Esclaves du musée du Louvre – que dans les fresques de la chapelle Sixtine. Il créa ainsi un modèle essentiel pour d’innombrables artistes des générations et des siècles qui ont suivi. Ce dessin se place au début de cette démarche moderne et fut exécuté, comme nous l’avons déjà dit, à un moment où Michel-Ange copiait les oeuvres d’artistes des temps passés, de l’antiquité, ou de la tradition florentine plus récente. De plus, selon des témoignages contemporains, il étudiait l’anatomie avec des cadavres mis à sa disposition au couvent du Santo Spirito. Avec la reprise de la figure centrale, comme l’ajout des deux personnages supplémentaires, cette feuille incarne l’intérêt porté par Michel-Ange à la fois vers le passé et vers l’avenir à un moment précis de son évolution artistique. La feuille semble être restée dans son atelier tout au long de sa vie. La figure copiée d’après la fresque Brancacci inspira l’artiste pour ses dessins tardifs de la Crucifixion conservés à la Royal Collection de Windsor Castle (inv. RCIN 912761, RCIN 912775) ainsi qu’au British Museum (inv. 1895,0915.509), où il réutilisa la pose de l’homme frissonnant pour les figures de la Vierge désespérée et pour Saint Jean l’Évangéliste. Une étude conservée au Louvre (inv. 698), proche de celles-ci, montre Jean de la même façon…
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75008 Paris
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14.05.2022 – 18.05.2022
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