Auguste Herbin (1882-1960)

Vendu
€ 252 000
Date de l'enchèreClassic
05.06.2024 16:00UTC +02:00
Auctioneer
CHRISTIE'S
Lieu de l'événement
France, Paris
Archive
La vente aux enchères est terminée. Vous ne pouvez plus enchérir.
Archive
ID 1227713
Lot 20 | Auguste Herbin (1882-1960)
Auguste Herbin (1882-1960)
Composition
signé 'herbin' (en bas à droite)
huile sur toile
195.3 x 114.3 cm.
Peint en 1928-29.

signed 'Herbin' (lower right)
oil on canvas
76. 7/8 x 45 in.
Painted in 1928-29.




Provenance

Galerie de L'Effort Moderne (Léonce Rosenberg), Paris
Vente, Galerie Motte, Genève, 7 novembre 1969, lot 81 bis
Galerie Île de France, Paris
Maxwell Galleries, San Francisco
Galerie Ariel, Paris
Acquis auprès de celle-ci par la famille du propriétaire actuel en mai 1970



Literature

G. Claisse, Herbin, Catalogue raisonné de l'œuvre peint, Lausanne, 1993, p. 393, No. 645 (illustré).



Further details

« Parmi Les grands abstraits, celui qui est sans doute allé le plus loin dans le sens de l'invention d'un code pictural [...] c'est Auguste Herbin. Pour ceux qui connaissent ce peintre abstrait, je crois que c'est un des seuls abstraits qui soit vraiment, dans son essence, un coloriste.»
Gilles Deleuze, Sur la peinture, cours du 28 avril 1981

"Among the great abstract artistis, the one who certainly went the furthest in the sense of inventing a pictorial code [.] was Auguste Herbin. For those who know this abstract painter, I believe he is one of the only abstract artists who was truly, in his essence, a colourist."
Gilles Deleuze, Sur la peinture, lecture given on 28 April 1981

Théoricien et maitre français de l’abstraction, Auguste Herbin est né à Quiévy en 1882. Après une enfance passée au Cateau-Cambrésis et des études à l'académie des Beaux-Arts de Lille de 1898 à 1901, Herbin s’installe rapidement à Paris. Il peint alors dans le style postimpressionniste, dont l’influence est visible dans les toiles qu'il envoie au Salon des Indépendants de 1906.
Cependant, sa rencontre avec Picasso et Braque en 1909 au Bateau-Lavoir à Paris va faire évoluer son style. Herbin est également encouragé dans cette voie par son ami, critique d'art et collectionneur allemand Wilhelm Uhde. Au Salon des Indépendants de 1910, Herbin est exposé dans la même salle que Jean Metzinger, Albert Gleizes et Fernand Léger, et en 1912 il participe à l'importante exposition de la Section d'Or.
A partir de 1917, Herbin ne peindra plus que des œuvres non-figuratives… Il est alors remarqué par Léonce Rosenberg qui lui achète plusieurs tableaux et décide de le représenter à la galerie de L'Effort Moderne à Paris où il expose à plusieurs reprises. En 1919, Herbin décide d'abandonner le cubisme, pour le dépasser ; il écrit à Albert Gleizes : « L'art ne peut être que monumental. » Il réalise alors sa série d'« objets monumentaux », remettant en question le statut de la peinture de chevalet.
Après un bref retour à la figuration dans les années 1920, Herbin se replonge dès 1926 dans une série de toiles aux compositions semi-abstraites. Grâce à ses formes ondulantes traitées en aplats de couleurs contrastées, l’artiste ouvre la voie à une deuxième période de son abstraction. Il a alors délibérément
« renoncé à la géométrie et engagera le difficile pari de la composition abstraite réduite aux seules formes courbes et ondulantes » (G. Claisse, Herbin, Catalogue raisonné de l'œuvre peint, Lausanne, 1993, p. 117).
Peinte en 1929, la présente Composition est un exemple parfait de cette période stylistique de l’artiste. « La composition, complexe et proliférante, met en jeu des formes courbes libres relevant d'un imaginaire onirique. L'abstraction est totale bien que, ici et là, semblent pointer quelques réminiscences involontaires de l'objet. Les couleurs, posées le plus souvent en aplats, sont mariées avec beaucoup de raffinement. Herbin leur accorde une attention prioritaire. […] Des lignes noires, filiformes ou épaisses, transfigurent la composition. Parfois les formes sont disposées en courbes parallèles suggérant une convexité ou une concavité (quelques formes sont traitées en modelé). Les couleurs, moins éclatantes que l'année précédente, sont rehaussées par l'utilisation large du noir pur » (G. Claisse, Op. cit., Lausanne, 1993, p. 120-123).
Peu de temps après, dès la fin de l'année 1930, Herbin abandonnera les lignes courbes et favorisera l’utilisation de formes géométriques dures: triangles, rectangles, lignes droites. Ces expérimentations picturales mèneront Herbin à constituer, en 1946, son « Alphabet plastique », codifiant les correspondances entre lettres, couleurs et formes. Relevant de la synesthésie, cette méthode de composition part d'un répertoire de 26 couleurs, correspondant chacune à une lettre et à des formes géométriques (triangle, cercle, demi-cercle, quadrilatère), ainsi qu'à une sonorité. Les peintures d'Herbin s'établiront dorénavant à partir d'un mot qui donne son titre au tableau, selon des correspondances entre lettre, formes, couleur et sonorités musicales.

A French theorist and master of abstraction, Auguste Herbin was born in France, in Quiévy in 1882. After spending his childhood in Le Cateau-Cambrésis and studying at the School of Fine Arts in Lille from 1898 to 1901, Herbin soon moved to Paris. He painted in a post-impressionist style, the example of which can be seen in the paintings he sent to the Salon des Indépendants in 1906.
However, his encounterwith Picasso and Braque at the Bateau-Lavoir in Paris in 1909 had a significant impact on his style. Herbin was also encouraged to test this new stylistic direction by his German friend, the art critic and collector Wilhelm Uhde. At the Salon des Indépendants in 1910, Herbin’s works hungin the same room as that by Jean Metzinger, Albert Gleizes and Fernand Léger. In 1912, he participated to the important Section d'Or exhibition.
From 1917 onwards, Herbin only painted non-figurative works. The great critic and collector Léonce Rosenberg soon noticed him and bought several paintings from him. Rosenberg decided to represent him at his legendary gallery of L'Effort Moderne in Paris where Herbin’s paintings were exhibited several times. In 1919, Herbin decided to abandon cubism and go beyond it, writing to fellow artistAlbert Gleizes: ‘Art can only be monumental’. He then produced his series of ‘monumental objects’, calling into question the limitations of easel painting.
After a brief return to figurative painting in the 1920s, Herbin returned to a series of workswith semi-abstract compositions in 1926. With his undulating forms treated in flat areas of contrasting colours, the artist paved the way to a second period of abstraction.
He deliberately ‘renounced to geometry and took up the difficult challenge of abstract composition reduced to curved and undulating forms’ (G. Claisse, Herbin, Catalogue raisonné de l'œuvre peint, Lausanne, 1993, p. 117).
Painted in 1929, this Composition is a perfect example of that second period of the artist's abstract style. ‘The composition, which is complex and proliferating, brings into play free curving forms from a dreamlike imagination. The abstraction is total, although here and there a few involuntary reminiscences of the object seem to emerge. The colours, mostly flat, are combined with great refinement. Herbin gives them priority. [...] Thin or thick black lines transfigure the composition. Sometimes the shapes are arranged in parallel curves suggesting convexity or concavity (some shapes are modelled). The colours, less vibrant than the previous year, are enhanced by the extensive use of pure black’ (G. Claisse, Op. cit., Lausanne, 1993, p. 120-123).
Shortly afterwards, at the end of 1930, Herbin abandoned curved lines in favour of hard geometric shapes: triangles, rectangles and straight lines. These pictorial experiments led Herbin to create his ‘Plastic Alphabet’ in 1946, codifying the correspondences between letters, colours and shapes. Based on synesthesia, this method of composition starts with a repertoire of 26 colours, each corresponding to a letter and geometric shapes (triangle, circle, semi-circle, quadrilateral), as well as to a sound. Herbin's paintings would henceforth be based on a word that gave the painting its title, according to correspondences between letters, shapes, colours and musical sounds.
Adresse de l'enchère CHRISTIE'S
9 Avenue Matignon
75008 Paris
France
Aperçu
05.06.2024 – 05.06.2024
Téléphone +33 (0)1 40 76 85 85
Fax +33 (0)1 40 76 85 86
E-mail
Conditions d'utilisationConditions d'utilisation
transport Service postal
Service de messagerie
ramassage par vous-même
Modes de paiement Virement bancaire
Heures d'ouvertureHeures d'ouverture
Lu 09:00 – 00:00    00:00 – 18:00
Ma 09:00 – 00:00    00:00 – 18:00
Me 09:00 – 00:00    00:00 – 18:00
Je 09:00 – 00:00    00:00 – 18:00
Ve 09:00 – 00:00    00:00 – 18:00
Sa fermé
Di fermé

Plus du Créateur

Auguste Herbin (1882-1960)
Auguste Herbin (1882-1960)
€30 000
AUGUSTE HERBIN (1882-1960)
AUGUSTE HERBIN (1882-1960)
$40 000
AUGUSTE HERBIN (1882-1960)
AUGUSTE HERBIN (1882-1960)
$15 000
AUGUSTE HERBIN (1882-1960)
AUGUSTE HERBIN (1882-1960)
$50 000
Auguste Herbin (1882-1960)
Auguste Herbin (1882-1960)
€1 500
Auguste Herbin (1882-1960)
Auguste Herbin (1882-1960)
€4 000
Auguste Herbin (1882-1960)
Auguste Herbin (1882-1960)
€15 000
AUGUSTE HERBIN (1882-1960)
AUGUSTE HERBIN (1882-1960)
£7 000

Termes connexes