ID 1051687
Lot 114 | Childe Hassam (1859-1935)
Valeur estimée
€ 350 000 – 550 000
Fish nets, Le Pouldu, Brittany
signé et daté 'Childe Hassam 1897' (en bas à droite); signé du monogramme et daté '1897' (au revers); inscrit ‘Fish nets - le Pouldu Brittany’ (sur une étiquette au revers)
huile sur toile
46.5 x 62 cm.
Peint en 1897
signed and dated 'Childe Hassam 1897' (lower right); signed with the monogram and dated '1897' (on the reverse); inscribed ‘Fish nets - le Pouldu Brittany’ (on a label on the reverse)
oil on canvas
18 3⁄8 x 24 3⁄8 in.
Painted in 1897
Provenance
Atelier de l’artiste.
Kathleen Maud Doane Hassam (par succession en 1935).
Macbeth Gallery, New York (en 1937).
Babcock Galleries, New York (en 1944).
Marie Sterner Lintott, Ridgewood, New Jersey (en 1946).
Lawrence Schumann, Boston (jusqu’en 1973).
Hirschl & Adler Galleries, New York.
Collection particulière, Ohio (en 1973).
Hirschl & Adler Galleries, New York (en 1979).
Sam Josefowitz, Pully (acquis auprès de celle-ci en 1980).
Puis par descendance aux propriétaires actuels.
Literature
A. Cariou, Les peintres de Pont-Aven, Rennes, 1994, p. 103 (illustré en couleurs; titré ‘Bretonnes réparant les filets').
Exhibited
(probablement) Paris, Champs-de-Mars, Exposition Nationale des Beaux-Arts, Catalogue Illustré des ouvrages de peinture, sculpture et gravure, mai 1898, p. XVI, no. 600 (titré 'Bretonnes du Pouldu').
(probablement) New York, Milch Galleries, Paintings and Watercolors by Childe Hassam, avril-mai 1943, no. 16 (titré 'Drying Nets, Brittany').
(probablement) Boston, The Institute of Contemporary Art, Forty-four Major Works from the Smith College Collection, janvier-février 1954.
Pont-Aven, Musée de Pont-Aven, Peintres américains en Bretagne, 1864-1914, juin-septembre 1995, p. 40, no. 27 (illustré en couleurs; titré 'Le séchage des filets; Le Pouldu').
Quimper, Musée des Beaux-Arts, Impressionnistes et Néo-Impressionnistes en Bretagne, juin-octobre 1999, p. 94, no. 44 (illustré en couleurs; titré ‘Bretonnes réparant les filets, Le Pouldu’).
Lausanne, Fondation de l'Hermitage, L'Impressionnisme américain, 1880-1915, juin-octobre 2002, p. 135, no. 24 (illustré en couleurs, p. 106; titré ‘Bretonnes réparant les filets (Le Pouldu)’).
Further details
Fish nets, Le Pouldu, Brittany, est le parfait exemple des peintures matures de Childe Hassam. L’œuvre transmet la vision complète du style impressionniste léger de l’artiste tout en illustrant son intérêt grandissant pour les formes abstraites. La vitalité de la scène et le moment paisible des femmes sont capturés de manière saisissante. Il réussit à créer une image idyllique, capturant ainsi la scène dans sa forme la plus belle et la plus pittoresque.
Exécuté à l’apogée de sa carrière, Fish nets, Le Pouldu, Brittany, est un exemple du style mature de Childe Hassam qu’il a développé lors de ses voyages à travers l’Europe en 1896 et en 1897. À ce moment-là, l’artiste commence à bénéficier d’un certain succès, comme le décrit un critique du New York Times: «peu de nos peintres natifs ont réussi à autant de niveaux. Mer, paysage, architecture, fleurs, nature morte, animaux, silhouettes… Il a l’air d’être capable de peindre tout ce que son imagination lui souffle. C’est un artiste capable d’être aussi fini, aussi vaste, aussi impressionniste, aussi coloré que
le meilleur d’entre eux, quand bon lui semble." (‘Pictures by Childe Hassam’, in The New York Times, 2 février 1896, p. 21).
Durant sa première visite en France, au début de sa carrière, Hassam développe une palette aux tons légèrement clairs – période durant laquelle il étudie scrupuleusement et adopte des aspects de la technique impressionniste pour l’adapter à ses propres objectifs esthétiques. En 1886, l’artiste et sa femme s’installent à Paris où ils restent pendant trois ans. Durant cette période, il devient membre d’une communauté d’artistes américains à Paris, qui cherchaient à s’immerger dans les écoles d’art, les développements de la peinture contemporaine et, en fin de compte, dans l’impressionnisme.
À Paris, le style d’Hassam change drastiquement par rapport à son travail tonal de ses débuts à Boston. Il ne peint plus de toiles mornes, ayant découvert la lumière et la couleur vives et les coups de pinceau nets des peintres impressionnistes français. Bien qu’Hassam n’ait jamais visité Giverny ni rencontré Claude Monet, il écrit, depuis Paris, au critique de Boston William Howe Downes : « même Claude Monet, Sisley, Pissaro et l’école des impressionnistes extrêmes font des choses charmantes et donc subsisteront. » (cité dans W. Gerdts, Childe Hassam, Impressionist, New York, 1999, p. 171).
À la fin de l’été, début de l’automne 1897, Hassam voyage à Pont-Aven, Port-Manech et Le Pouldu sur les côtes du Finistère, au nord-est de la France, envoûté par les villages et les paysages pittoresques. Totalement fasciné par cette région, Hassam y peint plus d’une douzaine de toiles, dont six pour une exposition au Salon national des Beaux-Arts de 1898. Dans Fish nets, Le Pouldu, Brittany, Hassam capture une image charmante des femmes bretonnes en train de sécher les filets de pêche sur la plage, dépeintes d’une couleur claire éblouissante. Deux femmes sont rassemblées au centre de la composition tandis qu’une jeune fille à droite est assise aux côtés de sa mère qui raccommode un filet. En représentant ainsi les personnages, vêtus des robes traditionnelles de cette ville de province, réputée à l’époque pour ses valeurs rurales et sa mentalité arriérée, Hassam imprègne sa peinture d’une certaine mysticité. Cette scène nostalgique se démarque nettement de ses représentations parisiennes de la vie moderne.
Dans Fish nets, Le Pouldu, Brittany, Hassam utilise des coups de pinceau complexes et une palette vive, un style plus abstrait que ce qu’il avait l’habitude de peindre, démontrant ainsi le développement de sa technique impressionniste. «Bien que les détails de surface, de couleur, de texture étaient exprimés dans des termes naturalistes à ses débuts, à la fin des années 1890, il a acquis une meilleure autonomie du fait de sa quête des valeurs picturales abstraites. En réalité, Hassam en est venu à préférer les motifs de la nature qui favorisent fondamentalement de tels motifs de surface, tandis qu’il s’efforçait consciemment à réduire la différence entre la représentation et la décoration.» (U. W. Hiesinger, Childe Hassam, American Impressionist, Munich, 1999, p. 109).
La palette lumineuse et les coups de pinceau courts d’Hassam sont exécutés à merveille dans cette œuvre et varient d’un empâtement épais à une fine couche de peinture. «Apparemment soucieux de finir le plus d’œuvres possible, Hassam ajustait sa méthode à un emploi du temps accéléré, déposant les pigments d’une rapidité extrême, par des touches sommaires. Ainsi, les surfaces peintes sont souvent assez fines, mais dans le meilleur des cas, elles possèdent un sentiment captivant d’impulsivité et d’immédiateté de résultat frappant.» (ibid.). À travers la gestion habile de la peinture, Fish nets, Le Pouldu, Brittany devient une vitrine visuelle remarquable de couleur et de lumière. Avec sa palette, Hassam accentue l’effet d’une journée ensoleillée. Ici, Hassam mélange des verts et des bleus riches avec des roses pastel, des bleus pâles et du jaune.
En peignant cette scène au ras du sol plutôt que d’un point de vue en hauteur, Hassam confère un sentiment plus intime à son œuvre, accentuant ainsi la proximité de ses femmes bretonnes. «Tout comme ses pairs impressionnistes américains, Hassam a tendance à conserver l’identité du sujet qu’il a peint, au lieu de la dissoudre dans une enveloppe de couleur comme certains peintres français, tel Claude Monet par exemple. Ce faisant, il respectait une tradition américaine très ancrée de spécification et d’amplification du monde physique à travers l’image peinte.» (D. F. Hoopes, Childe Hassam, New York, 1988, p. 9).
Fish Nets-Le Pouldu, Brittany is a supreme example of Childe Hassam’s mature paintings and conveys the full vision of the artist’s lively Impressionist style while demonstrating his emerging interest in abstract forms. The vitality of the scene and the quiet moment of the women are poignantly recorded and he successfully creates an idyllic image that embraces the scene in its most beautiful and picturesque form.
Executed at the height of his career, Fish Nets-Le Pouldu, Brittany, exemplifies Childe Hassam's maturing style which he developed while traveling throughout Europe in 1896 and 1897. By then he started to be recognised as a successfull artist, as was noted by a critic from The New York Times: "few of our native painters have succeeded in so many directions. Sea, landscape, architecture, flowers, still life, animals and figures…He seems able to paint anything his fancy dictates. He can be as finished, as broad, as impressionist, as colorful as the best of them, and all at will." (‘Pictures by Childe Hassam’, in The New York Times, 2 February 1896, p. 21).
Hassam developed his bright palette during his first visit to France early in his career, a period during which he closely studied and adopted aspects of the Impressionist technique to serve his own aesthetic objectives. In 1886 the artist and his wife settled in Paris where they remained for the next three years. During this time, he was part of a host of American artists in Paris seeking to immerse themselves in the art academies, developments in contemporary painting, and ultimately, Impressionism. While in Paris, Hassam's style changed dramatically from that of his early, more tonal work in Boston. He no longer painted drab canvases, having discovered bright light and color and the short brushstrokes of the French Impressionist painters. Although Hassam never visited Giverny nor met Claude Monet, he wrote from Paris to the Boston critic William Howe Downes, "even Claude Monet, Sisley, Pissarro and the school of extreme Impressionists do some things that are charming and thus will live." (quoted in W. Gerdts, Childe Hassam, Impressionist, New York, 1999, p. 171).
In the late summer and early autumn of 1897, Hassam went to Pont-Aven, Port-Manech and Le Pouldu on the Finistère coast, in the northwest of France, finding the quaint villages and picturesque views enchanting. Clearly fascinated by the area, Hassam produced over a dozen canvases, six of which where exhibited at the Salon Nationale des Beaux-Arts of 1898. In Fish Nets-Le Pouldu, Brittany, Hassam captures a delightful vignette of Breton women drying fishnets on the beach, depicted with dazzling color and light. Two women are gathered at the center of the composition as a young girl sits by her mother, who is mending a net at right. Portraying the figures in the traditional dress of the provincial town, known at the time for its rural values and old-fashioned ways, Hassam imbues a mythical quality to the painting. This nostalgic scene is a salient departure from his earlier Parisian depictions of modern life.
In Fish Nets-Le Pouldu, Brittany, Hassam uses a tapestry of brushwork and a vibrant palette, a style more abstract than he previously painted and demonstrates his innovative Impressionist technique. "While in his earlier work details of surface, color, and texture were expressed in naturalistic terms, in the later 1890s they acquired an even greater autonomy as a result of the artist's pursuit of abstract pictorial values. In fact, Hassam came to prefer motifs in nature that inherently favored such patterns of surface, as he consciously strove to narrow the gap between representation and decoration." (U. W. Hiesinger, Childe Hassam, American Impressionist, Munich, 1999, p. 109).
Hassam's high-keyed palette and short brushstrokes are masterfully executed in this work and vary between thick impasto and a thin application of paint. "Apparently intent on finishing as much work as possible, Hassam adjusted his method to a hurried schedule, laying down the pigment in extremely rapid, summary strokes. Hence, the painted surfaces are often quite thin, but, at their best, possess an engaging sense of impulsiveness and a striking immediacy of effect." (ibid.) Through Hassam's dextrous handling of paint, Fish Nets-Le Pouldu, Brittany becomes a brilliant visual display of color and light. With his jewel-like palette, Hassam emphasizes the effect of a sun-filled day. Here Hassam blends rich greens and blues with pastel pinks, pale blues and yellow. Bathing the work in an intense sunlight, Hassam does not diffuse the scene but imbues the seaside view with form and texture.
By painting the scene from ground level, rather than from an elevated viewpoint, Hassam gives the work a more intimate feel that emphasizes the closeness of these Breton women. "Like his fellow American Impressionists, Hassam tended to retain the identity of the subject he painted, instead of dissolving it in an envelope of color in the way of some of the French painters, for example, Claude Monet. In this, he was following a very strong American tradition to particularize and to heighten the reality of the physical world through the painted image." (D. F. Hoopes, Childe Hassam, New York, 1988, p. 9).
Artiste: | Childe Hassam (1859 - 1935) |
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Technique appliquée: | Huile sur toile |
Catégorie maison de vente aux enchères: | Peintures |
Artiste: | Childe Hassam (1859 - 1935) |
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