anne royall (1769 - 1854)
Anne Royall, née Newport, était une écrivaine, rédactrice en chef de journal et voyageuse américaine, l'une des premières femmes journalistes aux États-Unis.
Après la mort de son mari William Royall en 1813, Anne s'est retrouvée sans ressources, mais elle n'a pas désespéré et a complètement changé de vie. Elle a une cinquantaine d'années lorsqu'elle entreprend de parcourir le pays et de décrire ce qu'elle voit. Elle se rend à Baltimore, Philadelphie, New York, Albany, Springfield, Hartford, Worcester, Boston et New Haven. Dans chaque ville, elle a demandé à des citoyens respectés de l'interviewer et de l'abonner à ses futurs livres. Elle prend des notes détaillées sur la population, l'industrie, la description physique, les transports locaux, les dialectes régionaux, les modes et le caractère des habitants de chaque ville.
Au total, Anne Royall a écrit dix volumes de livres de voyage. Elle avait 57 ans lorsqu'elle a publié, sous un pseudonyme, son premier livre, The Traveller : Sketches of History, Life, and Manners in the United States (1826), qui offre une vue unique de la vie américaine au début du dix-neuvième siècle. Son premier roman, The Tennessean, est publié en 1827, suivi de plusieurs autres.
À l'âge de 62 ans, dans sa maison de Washington, D.C., Royall commence à publier son propre journal, Paul Pry (1831-1836), puis The Huntress (1836-1854). Elle dénonce la corruption et se fait de nombreux et puissants ennemis. Néanmoins, l'intrépide journaliste est connue pour avoir rencontré et discuté avec tous les hommes qui ont occupé la présidence au cours de sa vie, de George Washington à Abraham Lincoln.
Gerard Dou est un artiste-peintre néerlandais.
Il est le principal représentant de l’école de Leyde, dite de la «peinture fine» (Fijnschilderei), dont la technique s'apparente à la miniature (enluminure). Formé par Rembrandt, il est si proche du style de son maître que l’on attribue certaines œuvres à un travail commun entre les deux artistes. Les tableaux de Gérard Dou ont la particularité d’être toujours de petit format, dans un style extrêmement minutieux, représentations de scènes souvent surmontées d’un encadrement en forme d’arc en trompe-l'œil.
Bernardino Luini, né à Runo, en Lombardie, vers 1481, reste une figure importante de l'école lombarde de peinture du XVIe siècle. Membre clé du mouvement milanais du second Léonard, il a contribué, avec Cesare da Sesto et Giampietrino Francesco Melzi, à l'essence de cette ère artistique. Le voyage de Luini dans l'art s'accompagne de son mariage avec Margherita Lomazzo en 1510. Parmi leurs quatre fils, Giovan Pietro et Aurelio ont suivi les traces de leur père et sont devenus peintres à leur tour. Profondément influencé par l'œuvre de Raphaël, de Melozzo da Forlì et de Léonard de Vinci, Luini mêle habilement les techniques de ce dernier à ses propres innovations. Sa Salomé avec la décapitation de Jean-Baptiste (Uffizi) s'inspire de La Scapigliata de Léonard, tandis que sa Sainte Famille avec l'enfant Jean (Prado) fait écho à l'esquisse originale perdue de Léonard représentant des enfants affectueux.
Le parcours artistique de Luini a commencé avec une œuvre contestée mais remarquable, la Madone à l'enfant et aux deux saints (1507), aujourd'hui exposée au musée Jacquemart-André à Paris. L'une de ses œuvres les plus remarquables, la Madone de la Buonanotte, se trouve au monastère milanais de Chiaravalle. Cette peinture avait une fonction unique : après les prières du soir, les moines de passage étaient accueillis par l'œuvre, qui leur offrait une nuit de repos paisible. Plus tard, Luini s'est concentré sur la peinture à fresque. Ses captivantes représentations de la Crucifixion dans l'église Santa Maria degli Angioli de Lugano et la Crucifixion à petite échelle de San Nazario in Dino, une subdivision de Sonvico, sont des chefs-d'œuvre célèbres qui témoignent de son talent.
L'héritage de Bernardino Luini reste un témoignage de sa maîtrise de l'art de la Renaissance lombarde. La fusion de l'influence de Léonard de Vinci et de son propre génie créatif a laissé une marque indélébile sur le paysage artistique du XVIe siècle, faisant de lui une partie intégrante du mouvement milanais du second Léonard de Vinci.