Portraitistes Flandre
Raphaël Coxie est un peintre de la Renaissance maniériste flamande. Les détails sur la vie et la carrière de l'artiste sont fragmentaires, et jusqu'au xixe siècle, il a été confondu avec Michiel Coxie, dit le «Raphaël des Flandres». Formé par son père, il est devenu maître dans la guilde de Saint-Luc de Malines en 1562 et y résida jusqu'au début des années 1580. Il s'est installé à Anvers en 1581, et en 1585 est devenu maître dans la guilde locale de Saint-Luc. Jardinier passionné, et ami du botaniste flamand Charles de L'Écluse, il lui envoya des dessins de fleurs pour illustrer ses publications scientifiques. Après la chute d'Anvers en 1585, la Confrérie de Notre-Dame lui commanda le retable de la Vierge pour l'autel de la cathédrale d'Anvers. Actif à Bruxelles à partir de 1586, il y est admis maître par la guilde en 1605. Il est mentionné en 1597 comme ayant peint plusieurs portraits commandés par Philippe II d'Espagne, en collaboration avec Gilbert van Veen. Ses œuvres sont peintes dans le style italianisant que son père a introduit en Flandre après son retour d'une période d'étude en Italie. Il est resté fidèle à ce style alors même que le mouvement baroque émergeait.
Guillaume-Jacques Herreyns, le Jeune, nom francisé de Willem-Jacob Herreyns est un peintre flamand. Issu d'une dynastie picturale où s'était illustré avant lui son bisaïeul Jacques Herreyns l'Ancien, Guillaume Herreyns fait l'apprentissage de son art à l’Académie de peinture d'Anvers. Le talent d'exécution de ses tableaux d'art sacré lui vaut de recevoir le titre honorifique de peintre de cour du roi Gustave III de Suède en 1780. Il est également pourvu du titre de premier peintre des États de Brabant. En septembre 1800, il est promu directeur de l’École spéciale de peinture, sculpture et architecture d'Anvers. Il est également nommé membre de l'Institut royal des Pays-Bas après 1814. Son œuvre est celle d'un bon technicien des couleurs (tirant sur le sombre et sur le rouge) et d'un dessinateur au trait précis, mais témoigne d'un ressenti un peu froid, plus appliqué qu'inspiré.
Frans Hogenberg est un graveur sur cuivre, un aquafortiste et un cartographe flamand. Hogenberg est l'auteur d'ouvrages graphiques, de gravures de vues de villes et de cartes des quatre premiers volumes de l'atlas en six volumes Theatrum Orbis Terrarum (Description et dessins des villes les plus célèbres du monde), publié en 1570 par le géographe flamand Abraham Ortélius. Ces gravures d'Hogenberg sont d'une valeur inestimable pour la connaissance des villes médiévales avant les destructions massives dues à la Guerre de Trente Ans ou aux travaux de rénovation de l'époque baroque. Aux représentations détaillées des villes et des paysages s'ajoutent de nombreux éléments de décor tels que les véhicules, les navires, les personnages en costumes d'époque et d'innombrables scènes de genre. Les images sont décorées avec les armoiries des villes.
Jan Baptist Lodewyck Maes était un peintre de genre belge actif en Italie. Maes a étudié à l'Académie de Gand. Il expose pour la première fois à la foire de cette ville en 1810. Il remporta des prix dans tous les concours auxquels il participa et reçut en 1820 une bourse de la ville de Gand. Grâce au prix belge de Rome reçu en 1821, il visite d'abord Paris puis se rend en Italie. En 1822, il copie des œuvres de maîtres anciens au Musée des Offices. En 1824, il s'installe à Rome. Maes reste en contact avec sa ville natale et envoie régulièrement des œuvres dans les salons belges. Il était membre correspondant de l'Académie royale des sciences des Pays-Bas.
Frans Pourbus le Jeune était un artiste flamand de grand renom, né à Anvers et décédé à Paris. Sa spécialité était le portrait, et son talent fut recherché par les plus grandes cours européennes du début du XVIIe siècle. Avec des parents issus de familles d'artistes éminentes, il a hérité d'un patrimoine artistique riche qui a façonné sa carrière.
D'abord remarqué à Bruxelles, il fut invité à Mantoue par le duc Vincent de Gonzague, avant d'être appelé à Paris par Marie de Médicis. À Paris, il fut nommé peintre du roi et naturalisé français en 1618. Ses œuvres, dépourvues de situations dramatiques ou de fonds paysagers, mettaient en avant les costumes, bijoux et draperies élaborés de ses sujets, comme en témoigne son portrait de Henri IV.
Pourbus a laissé derrière lui des œuvres majeures telles que le "Portrait de Henri IV", la "Cène" pour l'église Saint-Leu-Saint-Gilles à Paris et plusieurs portraits de Marie de Médicis, qui sont exposés dans des institutions prestigieuses comme le Louvre ou le Musée des Beaux-Arts de San Francisco. Ces tableaux étaient souvent plus que de simples portraits, jouant un rôle politique important pour légitimer le pouvoir des souverains de l'époque.
Pourbus comprenait l'impact politique de son art, créant des œuvres magnifiques qui reflétaient la splendeur des cours européennes, tout en s'adaptant subtilement à leurs différences et particularités. Il est considéré comme l'un des plus grands portraitistes de son temps, et ses œuvres continuent d'impressionner collectionneurs et experts en art et antiquités.
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Joos van Cleve, de son vrai nom Joos van der Beke, était un peintre néerlandais né vers 1485 et décédé en 1540 ou 1541. Originaire probablement de la région de Cleve, il s'est installé à Anvers où il a été reconnu comme un maître de la Guilde de Saint-Luc dès 1511. Van Cleve est particulièrement reconnu pour ses œuvres religieuses et ses portraits, souvent marqués par une influence italienne tout en conservant un style propre aux Pays-Bas. Parmi ses œuvres les plus célèbres, on trouve le "Salvator Mundi", conservé au Louvre, et le portrait d'Eleonore d'Autriche, reine de France, qui témoignent de sa maîtrise de la couleur et de la lumière. L'artiste a également été influencé par les techniques de Leonardo da Vinci, notamment dans l'usage du sfumato.
Van Cleve a joui d'une grande estime en tant que portraitiste, ce qui l'a mené à la cour de François Ier de France. Il a peint plusieurs membres de la cour, y compris le roi et la reine, démontrant son habileté à capturer l'essence de ses sujets. Son atelier à Anvers était très productif, avec de nombreux élèves et assistants, contribuant à diffuser son style à travers l'Europe.
Son influence s'est étendue bien au-delà de ses œuvres, touchant le mouvement maniériste d'Anvers et inspirant des générations d'artistes. Van Cleve est également connu pour avoir introduit des paysages vastes et détaillés dans ses peintures, une innovation qui a marqué la peinture de la Renaissance dans le nord de l'Europe.
Pour ceux qui s'intéressent à l'art, à la culture et à l'histoire, l'œuvre de Joos van Cleve représente un pont fascinant entre les traditions picturales nordiques et les innovations de la Renaissance italienne. Ses tableaux sont dispersés dans de nombreux musées prestigieux, offrant une fenêtre sur le talent et l'influence d'un des maîtres de la Renaissance flamande.
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Jacob van der Heyden est un peintre, dessinateur graveur et éditeur belge. Durant le premier tiers du xviie siècle, il devient un portraitiste talentueux, et réalise de nombreuses représentations de chefs de guerre, savants, ou notables strasbourgeois à l'eau-forte. Fidèlement au goût de cette époque, il compose des illustrations d'Emblemata gravées par Matthäus Merian pour l'ouvrage de Jacob Bruck ou des illustrations d'actualités. Son travail d'éditeur lui permet de collaborer avec Wenceslas Hollar dont il publie en 1629 la célèbre série des quatre Saisons strasbourgeoises.
Peter Ykens (également orthographié Pieter Eijckens, Eyckens et Eykens) était un peintre baroque flamand et un membre de la Guilde de Saint-Luc.
Son père, le peintre et sculpteur Johannes Ykens (1613-1680), a appris à son fils à peindre. Au fil du temps, Peter a commencé à recevoir des commandes pour peindre des retables à Anvers et à Malines, créant ainsi de nombreux retables. Peter Ykens peint également des portraits, dont un portrait du roi Charles II d'Espagne, et des tableaux sur des sujets historiques, réalise des dessins pour des tapisseries et collabore avec des peintres de paysages et de natures mortes.
En 1689, Peter Ykens est élu doyen de la Guilde de Saint-Luc. Il a formé une trentaine d'apprentis et son fils aîné Jan Frans est également devenu artiste.