BELLMER, Hans

Лот 90
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Лот 90 | BELLMER, Hans
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BELLMER, Hans

[Correspondance adressée à Henri Parisot]

BELLMER, Hans

[Correspondance adressée à Henri Parisot]

Carlsruhe-Paris, 16 août 1935-28 octobre 1971



50 LETTRES AUTOGRAPHES DE HANS BELLMER ADRESSÉES À HENRI PARISOT, ET UNE À JEAN COCTEAU.



LONGUE CORRESPONDANCE, QUI S’ÉTEND DE 1935 À 1971, CAPITALE POUR COMPRENDRE L’ÉVOLUTION DÉTAILLÉE ET OBSESSIONNELLE DE LA POUPÉE.



RELIURE DE JEAN DE GONET RÉALISÉE POUR PAUL DESTRIBATS



51 lettres autographes reliées en un volume in-4 (309 x 232mm). 81 pp., formats divers ; encres noire, bleue et violette, crayon gris ; papiers pelures roses, crème, jaunes, bleus et blancs



INCIPIT :

– 1) “Il faut que je demande de nouveau et le plus amicalement votre pardon en vue de ma manière de correspondre !... Vous me parlez des difficultés, lesquelles le Surréalisme rencontre à Paris. Hélas soyez sûr que je serais demain parmi vous à Paris, s’il y avait une seule petite possibilité d’y vivre”, Carlsruhe, 16 août 1935, 1 p. in-8

– 2) “Comment vous remercier pour les grandes joies que je vous dois de nouveau”, 5 septembre 1935, 1 p. in-4

– 3) “Merci infiniment pour votre amabilité de m’avoir surpris avec tant d’attentions !”, s.d., 1 p. in-4

– 4) “Avant hier je recevais votre lettre !.. Vous touchez alors la question d’un texte sur moi et de la traduction de mon texte au sujet de Poupée. En première question je n’ai pas une idée qui le voudrait écrire... Je n’ai pas le droit de présumer que chez un des écrivains surréalistes existe une impulsion objectivée d’écrire quelque chose à mon sujet... Ayant (surtout) lu Appliquée je suis de l’opinion que Paul Éluard parmi les écrivains surréalistes soit le plus proche à mon texte”, Carlsruhe, [octobre 1935], 2 pp. in-4

– 5) “Voilà que j’ai l’intention de vous fabriquer une honnête lettre... J’ai préparé une lettre à Robert Valençay”, 22 octobre 1935, 2 pp. in-4

– 6) “Votre dernière lettre m’est bien venue”, [octobre 1935], 2 pp. in-4

– 7) “Vos deux lettres me sont bien arrivées... Mais pensons d’abord à la Poupée – je n’ai pas besoin d’ajouter de quelle valeur serait votre aide amicale... Quant à une collaboration de Paul Éluard, dont vous citez le nom, le respect devant sa personnalité comme elle s’exprime dans son œuvre et... ma manière de trouver les choses jolies dans les caprices du hasard...”, 28 octobre 1935, 1 p. in-4

– 8) “Ce matin j’ai reçu votre lettre qui m’atteste de l’arrivée de la traduction avec mes notes... sans les impulsions de votre amitié pour mes travaux qui s’est imposé sans doute à Paul Éluard par exemple, je suis absolument sûr que l’intérêt des surréalistes pour moi aurait été en train de s’endormir”, 12 novembre 1935, 2 pp. in-4

– 9) “Merci le plus amicalement que possible pour votre avant-dernière lettre, pour celle que j’ai reçu hier et pour le livre de Raymond Roussel”, s.d., 2 pp. in-4

– 10) “Ce matin j’ai eu la joie de recevoir la surprise merveilleuse dont vous m’avez fait envoi”, s.d., 2 pp. in-4

– 11) “En toute hâte quelques mots : j’ai peur que le choix des six dessins...”, Berlin, s.d., 1 p. in-4

– 12) “Je reconnais que votre aide sur la traduction ou du moins votre grand intérêt chauffant et intense est d’une grande valeur pour son réussite”, s.d., 1 p. in-4

– 13) “Je crains que cette lettre deviendra un peu confus [sic]”, avec 2 dessins à l’encre au bas de la 1re p. relatifs à la mise en page de reproductions dans la revue Minotaure, , s.d., 2 pp. in-4

– 14) “Ayant reçu ce matin votre précieux envoi (Breton, Jarry)...”, 2 pages sur la constitution des exemplaires de La Poupée avec 2 schémas à l’encre, et 1 page titrée “Notes générales concernant la traduction”, 16 janvier 1936, 4 pp. in-4

– 15) "Le livre magnifique dont vous m'avez fait cadeau aujourd'hui me rend heureux...je ne sais vraiment pas comment vous remercier jamais. Et après tout, en plus, tout ce que vous faites pour mon recueil !", Berlin, 17 janvier 1936, 1 p. in-4, lettre volante

– 16) “Bien reçu vos deux dernières lettres... Paul Éluard veut écrire un texte sur la Poupée”, 5 février 1936, 2 pp. in-4

– 17) “Mes scrupules en ce qui concerne ma correspondance dans ces deux dernières semaines sont devenus immenses... Le second manifeste du surréalisme me prends beaucoup, sa connaissance est indispensable pour la connaissance de l’attitude merveilleuse... d’André Breton”, [Berlin], 29 février 1936, 2 pp. in-4

– 18) “La nouvelle concernant la température au café Place Blanche m’a frappé et m’occupe extraordinairement... Espérons que la Poupée voit le jour encore ce mois ! Va-t-on utiliser les “notes générales” comme prière d’insérer ?”, Berlin, 9 mars 1936, 1 p. in-4

– 19) “Merci beaucoup de votre lettre et du livre si merveilleux que vous m’avez envoyé... Prochainement... je vous ferai un dessin pour votre exemplaire de la Poupée”, 16 janvier 1937, 1 p. in-4

– 20) “L’affreuse crise de ma vie, la crise odieuse... est arrivée”, s.d., 1 p. in-8

– 21) “Je vous remercie de vos lettres du 4 et 5 mars !... Je travaille une chose qui s’appelle Petite Anatomie de l’Inconscient Physique ou Anatomie de l’Image... Je tiendrai à publier les Jeux de la Poupée avec les poèmes en prose d’Éluard”, Mazamet, 10 mars 1945, 4 pp. in-8

– 22) “En rentrant chez moi (j’étais à Carcassonne) je trouve votre mot du 26 mars”, 1er avril 1945, 2 pp. in-4

– 23) “Je n’ai pas encore eu votre réponse, car j’ai mis mon mot un peu plus tard dans votre boîte à lettre”, Castres, 7 avril 1945, 2 pp. in-4

– 24) “Je viens de recevoir votre mot... L’Anatomie n’est pas encore prête”, Castres, 9 juillet 1945, 2 pp. in-8

– 25) “Chaque fois, de nouveau je suis touché de la peine que vous vous donnez avec moi... C’est une gentillesse de vouloir m’aider... en ce qui est de ma série de dessins et des écrivains auxquels je pourrais demander un texte... Michaux, Prassinos, Arp, Bataille, Fardoulis-Lagrange, Char, Gracq, Paulhan...”, 5 juillet 1945, 4 pp. in-8 [lettre placée après la précédente]

– 26) “Je vais écrire ce soir ou demain matin aux “4 Vents”, s.d., 3 pp. in-8

– 27) “J’espère bien d’avoir demain de vos nouvelles... Je me mets au frontispice pour Georges Bataille... Beaucoup des plus importantes de mes choses inédites sont perdues : une valise pleine... a été pulvérisée. (Entre autres il y avait tous les négatifs de toutes les photos de Poupée). De façon que la publication de cette splendide série de photos coloriées demanderait un travail fou de reconstruction”, 15 juillet 1945, 2 pp. in-4

– 28) “Merci de tout ce que vous faites pour moi ! Avec votre secours, ainsi, j’aurai peut-être la joie de voir paraître finalement les Jeux de la Poupée et l’Anatomie... [Elles] sont pour moi les choses – jusqu’à maintenant – les plus importantes de ma vie. J’y mettrais tout pour les réaliser impeccablement”, 22 août 1945, 2 pp. in-8

– 29) “Merci de votre mot !... Je vous demande aujourd’hui une chose bizarre d’apparence, mais qui a [?] aux textes de l’Anatomie”, 22 septembre 1945, 1 p. in-8

– 30) “J’ai reçu et déféré votre mot de 21 septembre comme on mange un dessert... Je voudrais colorier ces photos convenablement !”, Revel, 25 septembre 1945, 2 pp. in-12

– 31) “Voilà : 1) Le Livre (Album), je ne le vends pas en dessous de 5000”, [Castres], s.d., 1 p. in-4

– 32) “Je ne voudrai pas répondre de suite, car ma vie se présente de nouveau sous son aspect le plus intolérable... je déteste le fumier humain qui s’appelle Mme Bellmer”, Castres, 30 octobre 1945, 1 p. in-4

– 33) “Deux mots seulement pour vous dire que j’étais content de vous revoir”, Castres, 28 décembre 1945, 1 p. in-4

– 34) “Pardonnez-moi d’être resté tout ce temps sans vous écrire. L’enfer, ici, avait doublé d’ignominie... J’espère pourtant tenir le coup jusqu’à la parution des Jeux de la Poupée”, Castres, 25 mars 1940, 2 pp. in-4

– 35) “J’ai bien reçu, hier, votre mot accompagnant le “contrat... j’ai reçu votre lettre du 28 mars, concernant le N° que vous voulez centrer autour du romantisme allemand... Vous devriez (peut-être) faire faire une préface qui résumerait d’avance, la perspective. Mais par qui ? Breton, selon Arcane 17, ressemble à un trou du cul de littérateur-stratège. Béguin ? c’est assez moche, quoique érudit. Eluard [?] s’effondrer sous le poids des couilles de Picasso”, 29 mars 1946, 2 pp. in-4

– 36) “J’ai eu hier votre lettre, la seconde au sujet de votre numéro consacré au Romantisme... J’ai trouvé finalement deux personnes (peintres) qui vont colorier mes photos”, 4 avril 1946, 2 pp. in-4

– 37) “Deux mots seulement pour vous dire que j’ai eu, ce matin, des nouvelles de Mme Hausmann”, Castres, 5 avril 1946, 1 p. in-4

– 38) “Je vous adresse vite un mot pour vous demander pardon – pour vous expliquer mon silence... je suis en train de faire, la première fois de ma vie, des eaux-fortes ! Pour Bataille”, Revel, 8 juillet 1946, 1 p. in-4

– 39) “J’ai bien reçu votre lettre du 2 février après avoir souvent regretté le silence qui s’est établi entre nous”, Carcassonne, 6 février 1947, 1 p. in-4

– 40) “Je viens de trouver votre mot chez Bousquet !... j’ai la tête qui tourne devant tout le travail que j’ai à liquider”, Carcassonne, 20 mars 1947, 1 p. in-4, papier à en-tête du Grand Café Not

– 41) “Excusez-moi de ne vous avoir fait signe depuis si longtemps. Ma vie est pire que difficile, prisonnière de ce maudit et interminable procès de divorce”, Toulouse, 25 février 1948, 1 p. in-4

– 42) “Excusez-moi de vous avoir laissé quelques jours sans réponse : avant de me mettre exclusivement aux eaux-fortes pour l’œil, je suis à Carcassonne pour faire quelques portraits”, Carcassonne, [1948], 1 p. in-4

– 43) “Votre lettre coïncide avec l’intention que j’avais de vous écrire. Je vous procurerai cinq ou six agrandissements des photos”, Carcassonne, 15 octobre 1948, 2 pp. in-8

– 44) “En rentrant d’un voyage de deux semaine, j’ai trouvé à Carcassonne votre mot... Je prépare un Album de mes meilleurs dessins de 1933 à 1948”, Carcassonne, 14 novembre 1948, 1 p. in-4

– 45) “Merci de votre lettre, de votre invitation et du coup de téléphone”, [Paris], s.d., 1 p. in-16, papier réglé

– 46) “Voici encore quelques précisions, complétant ma lettre précédente... L’essentiel est que l’atelier de reproduction comprend [sic] qu’il s’agit d’un travail de qualité”, s.d., 2 pp. in-16

– 47) [à Jean Cocteau] : “A la suite de mon entrevue avec Henri Parisot, je tiens à vous remercier, à vous dire le grand plaisir que j’ai à donner un frontispice pour Appogiatures”, 21 novembre 1952, 1 p. in-4

– 48) “Où en est-on avec mon dessin à graver pour Appogiatures de Jean Cocteau ?, Paris, 8 février 1953, 1 p. in-16

– 49) “Nous nous sommes tellement perdus de vue, que j’ignore même votre adresse !”, Ermenonville, 10 avril 1954, 2 pp. in-4

– 50) “Je voudrais vous demander un grand service... Voulez-vous avoir la gentillesse extrême de prêter les deux originaux (qui ne seraient pas désencadrés) aux Editions Denoël ?”, Paris, 25 août 1966, 1 p. in-4

– 51) “Ce sera la dernière fois que je vous importune à cause de ces trois dessins... Je suis paralysé (à gauche) depuis plus de deux ans. Ma femme aimée – Unica (ZÜRN) – n’a pas pu résister à la dépression nerveuse – elle s’est suicidée il y a un an. J’attends, invalide, la mort, avec la seule consolation d’avoir atteint une petite réputation”, Paris, 28 octobre 1971, 1 p. in-4

PIÈCE JOINTE : bulletin de souscription double pour Quand le bruit travaille de Gisèle Prassinos et de La Poupée de Hans Bellmer à paraître en mars 1936 chez Guy Lévis Mano, 1 p. in-8 contrecollée en tête

RELIURE SIGNÉE DE JEAN DE GONET RÉALISÉE POUR PAUL DESTRIBATS, datée de 1995. Veau saumon estampé d'alvéoles, décor imprimé répété de manicules vertes et noires, agrafe dans les coins, bandes de veau estampé beige sur les charnières, dos de veau noir avec trois nerfs apparents de veau vert, deux des nerfs rehaussés d’un ovale de veau beige avec une agrafe aux extrémités, doublure de veau gris et gardes de papier noir. Toute les lettres montées sur onglets et sur papier fort



Au début des années 1930, lorsque Hans Bellmer est encore en Allemagne, et désespère de venir en France, il témoigne d’un inapaisable besoin d’informations liées à la vie intellectuelle et artistique française, au surréalisme en général et à Paul Éluard en particulier. Au fil de ses lettres, Bellmer confie à son correspondant angoisses, découvertes, espoirs, déceptions et attentes, projets éditoriaux et artistiques. En filigrane, on lit aussi tous ses tourments relatifs à l’obsession de la Poupée.



A wonderful bound set of letters from Bellmer to Henri Parisot (one to Jean Cocteau), from 1935 to 1971 - a fascating insigt into Bellmer's creative mind and the genesis of his dolls. Specifically bound by Jean de Gonet for Paul Destribats.

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