Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901)

Лот 349
10.04.2025 10:00UTC +01:00
Classic
AuctioneerCHRISTIE'S
Место проведенияВеликобритания, London
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ID 1400249
Лот 349 | Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901)
Оценочная стоимость
€ 60 000 – 80 000
Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901)
Portrait de femme, Décoration du salon de la maison de la rue d'Amboise
huile sur papier marouflé sur toile (médaillon)
28 x 23.7 cm.
Peint en 1892

oil on paper laid down on canvas (medallion)
11 x 9 ¼ in.
Painted in 1892




Provenance

Collection Farra, Paris.
Henry Lapauze, Paris (avant 1925).
Collection Pomaret, Paris (avant 1931).
O'Hana Gallery, Londres (avant 1951).
Collection Schoneman, New York (avant 1971); vente, Christie's, New York, 7 novembre 2007, lot 304.
Collection particulière (acquis au cours de cette vente); vente, Christie's, Londres, 5 février 2009, lot 348A.
Acquis au cours de cette vente par le propriétaire actuel.



Literature

G. Coquiot, H. de Toulouse-Lautrec, Paris, 1913, p. 90.
G. Coquiot, 'Henri de Toulouse-Lautrec' in L'Art et les Artistes, No. 110, avril-septembre 1914, p. 130 (le panneau décoratif illustré).
M. Joyant, Henri de Toulouse-Lautrec, Peintre, Paris, 1926, vol. I, p. 159 (le panneau décoratif illustré, p. 159 et le médaillon illustré, p. 160).
M. Joyant, Henri de Toulouse-Lautrec, Dessins, estampes, affiches, Paris, 1927, vol. II, p. 40 et 42.
M. Joyant, 'Toulouse-Lautrec' in L'Art et les Artistes, No. 74, février 1927, p.152 (le panneau décoratif illustré).
J. Lassaigne, Lautrec, Genève, 1953, p. 71.
E. Newton, 'Henri de Toulouse-Lautrec', in Apollo, mars 1953, p. 84 (le médaillon illustré, fig. X).
H. Perruchot, La Vie de Toulouse-Lautrec, Paris, 1958, p. 192 (illustré).
G. Caproni, L'opera completa di Toulouse-Lautrec, Milan, 1969, p. 106 et 107, no. 311.
M. G. Dortu, Toulouse-Lautrec et son œuvre, New York, 1971, vol. II, p. 272, no. P. 442 (le médaillon illustré, p. 273, no. P. 442 et le panneau décoratif illustré, p. 273, no. P. 440).
M. Merrony, éd., Mougins Museum of Classical Art, Mougins, 2011, p. 320, fig. 19 (le médaillon illustré en couleurs).



Exhibited

Paris, Musée des Arts Décoratifs, H. de Toulouse-Lautrec, avril-mai 1931, p. 25, no. 85.
Londres, The Matthieson Gallery, Henri de Toulouse-Lautrec, mai-juin 1951, p. 8, no. 16.
(collection permanente) Mougins, Musée d'Art Classique de Mougins, 2011-2024.
São Paulo, Museu de Arte São Paulo Assis Chateaubriand, Toulouse Lautrec Em Vermelho [In Red], juin-octobre 2017, p. 234, no. 102 (le médaillon illustré en couleurs, p. 235 et en quatrième de couverture).



Further details

En 1892, Toulouse-Lautrec se voit confier la décoration du salon de la maison close de la rue d’Amboise par sa propriétaire, Blanche d’Egmont. Cette maîtresse, qui collectionne notamment des toiles de Henner, Boudin, Guillaumin et a commandé son portrait à Trouillebert, demande naturellement à Toulouse-Lautrec, fréquentant régulièrement la maison, le portrait en médaillon de seize pensionnaires à son emploi pour remettre à neuf le grand salon. La maison, comme celle de la rue Caulaincourt dans laquelle Toulouse-Lautrec réside à partir de 1886, se situe dans le quartier de la Bibliothèque nationale et compte parmi les plus anciennes du vieux Paris. Bâtis au XVIIe siècle, les intérieurs et les décorations en boiseries blanches dans le style du XVIIIe siècle sont restés inchangés. Destinée à vanter les charmes de ces dames auprès de potentiels clients, la série de petits médaillons est placée sur des trumeaux qui bordent le grand salon de l'établissement. Toulouse-Lautrec a pris soin de donner un caractère et une ressemblance juste à chacune des filles de la maison rue d’Amboise. Les différents portraits sont à la fois fins et distincts, témoignant de la diversité des pensionnaires, passant de la « Juive, la Carmen brune à la blonde la plus ‘Pompadour’ »[1]. Chaque panneau se compose ainsi d’un médaillon représentant une tête de femme entourée de motifs rococos, de baldaquins, de roses et de fleurs grimpantes sur fond jaune. Toulouse-Lautrec puise son inspiration dans les fleurs de Madame Madeleine Lemaire et de Duez éditées par la maison Goupil. Il demande de l’aide à plusieurs amis dont un élève de Puvis de Chavanne et un peintre en bâtiment du quartier pour mener à bien la réalisation répétitive de ces fonds décoratifs floraux [2].

Les années 1890 sont très fructueuses pour Toulouse-Lautrec. Ce dernier s’est établi une réputation de portraitiste. Attiré par le demi-monde, les artistes de Montmartre, les cafés, les concerts, les cirques et l’hippodrome, le peintre trouve ses sujets dans les foules éphémères et le spectacle urbain de Paris. Il n’est pas le premier peintre à s’intéresser au sujet de la prostitution ; Guy Constantin et Edgar Degas l’ont exploré avant lui. A la différence de ces deux derniers toutefois, Toulouse-Lautrec s’immerge plus nettement dans ce monde qu’il dépeint sans allusion et surtout sans accusation ni moralisation. Cette vie de prostitution n’est pas dramatique mais perçue comme une vie quasi normale et naturelle. C’est dans cette maison de la rue d’Amboise que l’idée de la série de composition de couples de femmes au lit lui apparaît, la plus célèbre d’entre elles étant conservée au musée d’Orsay à Paris.

Le présent médaillon entre dans la collection d’Henry Lapauze dans les années 1920, journaliste et historien de l’art qui a commencé sa carrière en écrivant pour le Gaulois. Il est nommé premier directeur du Palais des Beaux-Arts de la ville de Paris en 1905. On le retrouve ensuite au début des années 1930 dans la collection Pomaret, sans doute celle de sa seconde épouse qui prend la direction des périodiques La Renaissance politique, littéraire, économique et artistique ainsi que La Renaissance de l’art français et des industries du luxe après la mort de son mari en 1925. Le médaillon illustre également de nombreuses références littéraires clés sur l’artiste, notamment celles des critiques d’art Gustave Coquiot et Maurice Joyant, fidèles ami du peintre depuis leur rencontre au lycée.


In 1892, Toulouse-Lautrec was commissioned by Blanche d'Egmont, to decorate the salon of her brothel situated on rue d'Amboise. The mistress, who collected paintings by Henner, Boudin and Guillaumin, and who had commissioned Trouillebert to paint her portrait, naturally asked Toulouse-Lautrec, a regular visitor of the brothel, to paint the medallion portraits of sixteen residents to refurbish the grand salon. The house, like the one on rue Caulaincourt where Toulouse-Lautrec lived from 1886, is located in the Bibliothèque Nationale district and is one of the oldest in the Vieux-Paris. Built in the seventeenth century, the interiors and white wood panelling in the eighteenth-century style have remained unchanged. The series of small medallions on the overmantels lining the establishment's main salon were designed to promote the charms of the ladies to potential customers. Toulouse-Lautrec took great care to give each of the girls in the rue d'Amboise a true likeness and character. The different portraits are both fine and distinct, reflecting the diversity of the boarders, from the ‘Jewess, the brunette Carmen to the most “Pompadour” blonde’. Each panel consists of a medallion representing a woman's head surrounded by rococo motifs, canopies, roses and climbing flowers on a yellow background. Toulouse-Lautrec drew his inspiration from the flowers of Madame Madeleine Lemaire and Duez published by Goupil. He enlisted the help of several friends, including a pupil of Puvis de Chavanne and a local house painter, to complete the repetitive floral decorative backgrounds.

The 1890s were very productive years for Toulouse-Lautrec. He had established a reputation as a portraitist. Attracted by the demi-monde, the artists of Montmartre, cafés, concerts, circuses and the racecourse, the painter found his subjects in the ephemeral crowds and urban spectacle of Paris. He was not the first painter to take an interest in the subject of prostitution; Guy Constantin and Edgar Degas had explored it before him. Unlike the latter two, however, Toulouse-Lautrec immersed himself more clearly in this world, which he depicted without allusion and above all without accusation or moralising. This life of prostitution is not dramatic, but seen as almost normal and natural. It was in this house on the rue d'Amboise that he came up with the idea for the series of compositions of couples of women in bed, the most famous of which is now in the Musée d'Orsay in Paris.

This medallion entered the collection of Henry Lapauze in the 1920s, a journalist and art historian who began his career writing for Le Gaulois. He was appointed the first director of the Palais des Beaux-Arts in Paris in 1905. It was later included in the Pomaret collection in the early 1930s, probably by his second wife, who took over the management of the periodicals La Renaissance politique, littéraire, économique et artistique and La Renaissance de l'art français et des industries du luxe after her husband's death in 1925. The medallion also illustrates a number of key literary references to the artist, including those by the art critics Gustave Coquiot and Maurice Joyant, loyal friends of the painter since they met in highschool.

[1] cité in M. Joyant, Henri de Toulouse-Lautrec, Peintre, Paris, 1926, vol. I, p. 162.
[2] Op. Cit.
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