FOUJITA, Tsuguharu, dit Léonard (1886-1968)

Лот 229
21.03.2024 13:00UTC +01:00
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AuctioneerCHRISTIE'S
Место проведенияФранция, Paris
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ID 1173275
Лот 229 | FOUJITA, Tsuguharu, dit Léonard (1886-1968)
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€ 2 000 – 3 000
FOUJITA, Tsuguharu, dit Léonard (1886-1968)
Lettre autographe signée à Georges Grosjean avec dessins originaux, datée "N[ew] Y[ork], 6 septembre 1949"
3 pp. in-4 sur 2 feuillets de papier vergé fin (250 x 200 mm). Encre noire, quatre petits dessins de Foujita à l'encre et au crayon rouge.

"c'est beau mais c'est triste un artiste"

Longue et émouvante lettre dans laquelle le peintre se confie sur sa situation financière et les toiles peintes à New York, peu avant son retour définitif en France. Arrivé aux Etats-Unis en mars 1949, Foujita explique avoir travaillé jour et nuit pendant les trois derniers mois et être prêt pour une exposition "au musée pas a gallerie du marchand car tableaux sont trop merveilleux pour vendre". Seul problème, l'artiste n'a plus un sou : "Mais ici en 5 mois que je suis à New York sans chercher le travaille pour gagner l’argent, avec mes économies j’ai fait cette série de tableaux et dans ma vie le première fois j’ai tant de mes bons toiles a ma propriété. Pour cela j’ai dépensé tout d’argent que j’avait je suis maintenant vraiment sans un rond. Je suis foché. Pas un rond." Avec une candeur touchante, il poursuit : "J’ai beaucoup de choses à vendre mais je ne sais pas vendre [...] Je suis très honete homme tout simplement trop artiste." Refusant tout travail alimentaire, Foujita envisage de se séparer d'un diamant, seul moyen restant pour couvrir les frais de son retour en France : "Tout simplement je ne peux pas travailler chez n’importe qui ici comme ouvrier ou vendre les tableaux si bon marche jusqu’à aujourd’hui". Malgré tout, l'artiste n'éprouve aucun regret : "j'ai 15 toiles de chef-œuvres pour cela je suis consolé moi-même". Ces toiles seront exposées deux mois plus tard à la galerie Komor, à New York, lors d'une exposition qui permettra de relancer la carrière de l'artiste et facilitera son retour en France en janvier 1950. Foujita transmet les salutations de sa femme et dessine en fin de lettre quatre petites bouches rouges illustrant les "baisers si tendres" de Kimiyo.

"je n'ai jamais peint comme maintenant"

Journaliste, Georges Grosjean (1906-1992) rencontra Foujita à Montparnasse, avant la guerre, et publia en 1968 un livre retraçant leur amitié et le parcours de l'artiste.

Long and moving letter to his friend Georges Grosjean: Foujita confides about money issues and the works he created in New York. He signs with four little drawings depicting kissing lips.

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