François Boucher - l'artiste frivole du roi français : biographie et meilleures peintures

François Boucher (né le 29 septembre 1703 - décédé le 30 mai 1770) avait un talent pour le dessin dès son plus jeune âge. Son père, qui enseignait la peinture, était destiné à devenir le premier professeur du jeune génie. Déterminé à ne pas limiter le développement de son fils, Boucher père payait des cours privés à l'adolescent auprès de peintres renommés. À l'âge de 16 ans, François Boucher avait déjà attiré l'attention des amateurs d'art et avait même reçu sa première commande pour créer des illustrations pour les Histoires françaises.

François Boucher. Vénus demande à Vulcain des armes pour Énée, 1732

François Boucher a acquis la réputation d'un grand artiste français de son vivant. Il était à la fois aimé et détesté, vénéré et critiqué. Mais qu'importe ce que les autres disaient quand on peignait pour Louis XV lui-même et que l'on décorait les intérieurs de Versailles ? Il était audacieux, décomplexé et talentueux, se permettant de créer des sujets légers et frivoles, souvent directement inspirés de la cour. Sa cliente la plus convoitée devint la favorite du roi, la Marquise de Pompadour, pour qui il réalisa des portraits jusqu'à sa mort.

François Boucher. La Toilette de Vénus, 1751

François Boucher a peint des portraits et des paysages pastoraux, conçu des décors pour des productions théâtrales et décoré les domaines de la noblesse. Mais l'artiste trouvait véritablement son bonheur en représentant les ébats érotiques des héros mythologiques et les aventures romantiques de ses contemporains. Ses tableaux étaient sensuels, vivants, légers et élégants, tout comme la société aristocratique de l'époque : superficielle, insouciante et frivole.

François Boucher. Hercule et Omphale, 1735

La palette vibrante et joyeuse qui dominait les premières œuvres de Boucher fit peu à peu place à des pastels roses et bleus. Même les redoutables dieux de la Grèce antique, s'adonnant à l'amour et aux caresses sur ses toiles, semblaient calmes et sereins.

François avait une manière unique de représenter les mythes antiques. Ici, Jupiter, tombé amoureux de la nymphe Callisto, décide de s'approcher d'elle sous les traits de Diane, la déesse de la chasse. Deux charmantes jeunes filles aux joues roses aux épaules dénudées flirtent ouvertement, montrant une subtile touche d'audacieuse sensualité.

François Boucher. Jupiter et Callisto, 1744

Et voici Diane, belle et nue, se reposant au bord d'un ruisseau pittoresque après une chasse fatigante. Ou Vénus, se préparant pour sa toilette du soir. La voluptueuse déesse à la peau de porcelaine ressemblait extérieurement à une courtisane coquette et joueuse, entourée d'admirateurs. Boucher créa cette œuvre pour sa mécène, Madame Pompadour.

François Boucher. L'Odalisque blonde ou Jeune fille couchée, 1752

À noter également « L'Odalisque blonde ou Jeune fille couchée ». Le portrait piquant et provocant de Mademoiselle O'Murphy est exécuté avec une précision incroyable et une sensualité captivante. C'était la capacité de Boucher à recréer de manière réaliste les courbes et les lignes asymétriques du corps féminin qui permettait aux spectateurs de se sentir directement impliqués dans le récit. Après la mort de la marquise, François Boucher fut puni pour cette compétence, accusé de débauche, et ses tableaux furent qualifiés de fantasmes sales venant de l'esprit d'un peintre frivole. Ainsi prit fin son succès. Heureusement, pendant sa brève période de popularité, Boucher parvint à amasser une fortune considérable en créant de tels portraits exquis.

François Boucher. Léda et le cygne, 1740

Les œuvres de Boucher ont survécu jusqu'à nos jours et continuent de ravir les amateurs du genre de la nudité avec leurs formes somptueuses et leurs palettes agréables. Des tableaux similaires peuvent également être trouvés sur la plateforme en ligne Very Important Lot, où des artistes contemporains et des boutiques d'antiquités exposent des œuvres à la vente.